loneliness

Hope is a waking dream.

Le beau temps n’était plus de la partie. Le ciel bleu avait laissé place à des nuages gris. Un dieu surpuissant, par de-là les cieux, jouaient avec ses pouvoirs. Il y avait des éclairs et de la pluie. Je m’ennuyais terriblement dans mon petit appartement. Personne ne serait au parc. Mais j’avais besoin de prendre l’air. J’irai à l’école, et là-bas, je trouverai peut-être quelqu’un avec qui partager ma journée. Une journée triste, sans doute. J’enfilai ma veste en cuir, pris mes bottes rouges, un parapluie, mes clés et sortis de chez moi. La porte fermée, je dévalai les soixante-quatorze marches qui conduisait jusqu’à la porte de mon immeuble. J’ouvris le parapluie, et allai jusqu’à la station de bus la plus proche de chez moi.

Dans le bus, il y a beaucoup de personnes. Des hommes, des femmes, des enfants. Certains sont grands, d’autres petits, d’autres sont plus maigres. Il y a, des blonds, des bruns. Certains sont seuls, d’autres à plusieurs. Certains parlent, tandis que d’autres écrivent un message sur leur téléphone. D’autres attendent, regardent dehors. Moi, j’écoutai de la musique. C’était calme, reposant, pendant que la pluie tombait sans cesse. Il n’aura plus qu’une seule fois aujourd’hui, mais cette pluie aura duré toute la journée.

Le bus s’arrête. C’est mon arrêt. Je descends, en ouvrant mon parapluie, toujours mon casque rouge sur la tête. L’école est devant moi. L’eau ruissèle le long de la façade, sur mon parapluie, sur mon corps. Je le ferme, m’empresse de rentrer dans le hall. Il n’y a que quelques personnes que je ne connais pas. Je ne sais toujours pas où je souhaite aller. Je n’ai ni l’envie de prendre un cours, ni l’envie d’aller à la bibliothèque. Il me reste à aller à la cafétéria, seul endroit où je risque de croiser quelqu’un d’aimable acceptant de passer sa journée avec moi. Je déposai mon parapluie dans le seau prévu à cet effet, passai la porte, et vit quelques personnes. Il n’y avait personne que je connaissais. « Bon, ça sera peut-être le moment de se faire des amis », pensais-je. Mais qui, qui dans cette cafétéria est seul, et voudrais passer sa journée avec une inconnu comme moi ? Ils sont tous entourés d’amis, de personnes avec qui rire. Je ne pourrai pas aller vers eux, même si je suis quelqu’un de sociable.

L’heure tourne. Je lisais un livre, passionnant, certes, mais j’avais besoin de faire autre chose. Je me baissai, pris mon sac en cuir rouge, et en sorti mon portefeuille, et de quoi me payer une dose de caféine.

Le temps passait. Dix heures trente-neuf, toujours personne. Quelqu’un viendrait-il un jour ? Je n’en sais rien. Je ferai peut-être mieux de rentrer chez moi. Cela dit, si je ne reste pas un minimum de temps dans cette école, je ne rencontrerai jamais personne. Jamais.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.